Dois-je consulter un psychologue ?
Lorsque les difficultés scolaires commencent à être signalées par l'instituteur (trice) ou par un ou plusieurs professeurs, c'est un "signal d'alarme" qui dans la plupart des cas, n'est pas bien grave. Il s'agit en général de la part de l'enfant, soit d'une fatigue passagère, soit d'un défaut de concentration ponctuel, soit d'un petit souci à l'école avec un camarade de classe par exemple.
Il est important alors de discuter avec l'enfant dans un endroit et un moment approprié. (Lorsqu'on est au calme à la maison par exemple et que l'on se rend disponible pour en parler avec l'enfant).
Si après cette discussion, les choses ne s'arrangent pas, il est nécessaire alors de consulter un psychologue. Bien souvent, l'enfant va présenter des troubles :
- de la concentration (l'enfant est perturbé, il n'écoute pas vraiment en classe, chahute avec ses camarades, ou est "ailleurs", oublie le travail à faire, semble absent...)
- du comportement (l'enfant peut se montrer agressif ou à l'inverse être le souffre-douleur de sa classe). Il va alors embêter les autres enfants, répondre au professeur ou à l'inverse rester dans son coin, s'isoler ...).
Tout ceci a bien entendu des conséquences sur les notes données par le professeur, qui peuvent décourager l'enfant, lui faire "perdre pied" et le faire douter de ses capacités.
Comment cela va-t-il se passer ?
La consultation psychologique permettra d'avoir un aperçu global de ce qui se passe pour l'enfant à l'école, à la recréation, avec les professeurs, les autres enfants et de manière plus élargie pour l'enfant dans son contexte de vie à la maison.
La séance dure entre 30 à 40 minutes maximum. Les enfants vont alors, grâce à des supports "projectifs" (dessins, jeux, pâte à modeler...) pouvoir mettre en scène ce qui leur fait souci. Le thérapeute va les accompagner dans l'expression de leurs émotions positives et négatives.
Les séances se font une fois/semaine, pendant quelques semaines voire quelques mois. Les choses "rentrent dans l'ordre" en général, au bout de 2-3 mois. Si cela ne s'améliore pas, une consultation avec un pédopsychiatre s'avèrera nécessaire. Néanmoins, lors de la première consultation, le psychologue pourra dès lors, orienter les parents vers un pédopsychiatre si l'enfant lui semble en grande souffrance.
Mais par téléphone, est-ce que cela peut fonctionner ?
Oui, cela est possible, plus précisément pour la première consultation.
Dans un premier temps, le psychologue va interroger les parents sur ce qui pose problème à l'enfant lorsqu'il est à l'école. En fonction des réponses, le psychologue pourra questionner les parents sur d'autres domaines de la vie de l'enfant (loisirs, jeux, relations avec les frère et sœur, sommeil, alimentation...).
Puis, dans un second temps, le psychologue demandera à parler avec l'enfant en présence des parents.
Cette première consultation permettra de faire le point sur ce qui ne "va pas" pour l'enfant et si nécessaire d'orienter les parents en cabinet privé, ou CMP (Centres Médicaux Psychologiques). Car, par téléphone, l'espace de jeux dont a besoin un enfant pour s'exprimer n'est pas réalisable effectivement. C'est cet espace de jeux associé à la parole qui permet le travail thérapeutique avec l'enfant.
Un dernier conseil
Il faut dédramatiser avant toute chose, prendre son temps pour comprendre ce qui pose problème à l'enfant, le rassurer sur ses capacités.
Chaque enfant, chaque adolescent a son propre rythme. Certes, la norme (bien travailler à l'école, avoir des bonnes notes, etc.) rassure les parents, mais il n'est pas grave qu'un enfant s'en éloigne un peu pendant quelques temps.
Si quelques lacunes surviennent, elles peuvent être rapidement comblées grâce à des cours particuliers. Sachez que Bordas peut vous faire bénéficier de soutien scolaire assuré uniquement par des professeurs de l'Éducation Nationale.
La vigilance est de mise mais il faut dédramatiser. Un enfant peut refaire une année s'il a été en difficulté. L'idée serait avant toute chose que l'enfant prenne du plaisir à apprendre, à nourrir sa curiosité.
