Pourquoi l'imprévu m'angoisse autant ? Comment gérer un imprévu ?

Mis à jour le par Justine Guilhem

Une réunion de travail qui se rajoute au dernier moment, un ami qui décline votre invitation, un train annulé ou en retard… Rien de tel pour vous mettre dans tous vos états ! Les imprévus vous font perdre vos moyens et la crise de panique n'est pas loin. Pourtant, les aléas font partie de la vie et ne sont en rien une fatalité… Alors pourquoi cette réaction ? Comment laisser une place à l'imprévu ? Explications.

Pourquoi l'imprévu m'angoisse autant ? Comment gérer un imprévu ?

D’où vient cette peur de l'imprévu ?

On dit de vous que vous êtes une personne très organisée. Et c’est vrai 😌 ! Seulement voilà, vous n’êtes pas seul(e), la vie et les autres peuvent venir bouleverser vos plans et au final rien ne se passe comme prévu. Face aux aléas, on peut avoir plusieurs réactions allant du simple mécontentement à la crise d'angoisse.

📌
Prenons un exemple d'un imprévu : Vous vous faisiez une telle joie à l’idée de cette sortie au cinéma, mais ça, c’était avant que la séance ne soit annulée et que votre ami(e) ne tombe malade.

Souvent, la déception suite à un changement de programme est proportionnelle à la hâte qu’on avait de faire ce qu’on avait prévu. Vous étiez content(e) et attendiez cet événement depuis longtemps pour au final en être privé(e), ce qui vous plonge dans un état de frustration

Comme un enfant qui part bouder, vous n’avez plus envie de rien et n’envisagez ni de reporter la sortie en question, ni de trouver une autre occupation. En soi, c’est dommage, car votre moment est doublement gâché, mais on peut le comprendre 😥 !

Un manque de confiance en soi

Si vous avez autant de mal à gérer les aléas de la vie, c’est sûrement parce que vous êtes quelqu’un dont la vie est régie par l’organisation. Ce rendez-vous avec votre amie trouvait parfaitement sa place dans votre planning, entre le moment où vous aviez prévu de faire vos courses et le créneau auquel vous alliez faire votre footing hebdomadaire. Être organisé(e) c’est bien, mais à partir du moment où cela vire au besoin de tout contrôler, cela peut avoir de fâcheuses conséquences, que vous connaissez certainement si vous lisez cet article.

Odile Chabrillac, une célèbre psychothérapeute analytique explique que « Le contrôle nous dépossède du bonheur des instants. Il n’apaise en rien cette angoisse de l’inattendu, qui signe un manque de confiance dans la vie ». 

👉 Quand l’organisation devient une obsession, cela cache probablement un mal-être plus profond qu’on identifie comme un manque de confiance en soi. Quand on perd le contrôle sur les événements, on ne pense pas à se rassurer en se disant que si l’on a eu les capacités d’établir un plan A une première fois, on peut tout à fait prévoir un plan B voire un plan C ! En effet, se faire confiance, c’est se savoir armé(e) pour tout affronter

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Des origines qui remontent à l'enfance

Pour trouver la source de ce manque de confiance en vous, chercher dans votre enfance peut être une solution. Avec la bonne intention de vous protéger, vos parents ne vous ont probablement pas laissé vous débrouiller seul et devenir de ce fait, quelqu’un de dégourdi, qui sait trouver une solution dans chaque situation. Il se peut aussi qu'il y ait une blessure émotionnelle qui vous empêche d'être vous-même et qui vous enferme dans une psychorigidité intransigeante. 

👉 Il se peut aussi que vous fassiez preuve d’un manque d’imagination ou d'anticipation anxieuse et que vous n’acceptiez pas que les choses puissent bien se passer si vous vous laissez aller à la surprise.

Test de la tolérance à l'imprévu : quel est votre seuil ?

Il est normal de trouver certaines situations inacceptables, quand les conséquences s’enchaînent et qu’aucune solution de repli n’est envisageable. Voici quelques exemples de situations imprévues pour vous aider à réfléchir sur votre seuil d’acceptation :

1. Vous vous étiez inscrite à un cours de sport de 19h à 20h, c’était votre préféré mais il est malheureusement annulé. Que faites-vous ?

  • Vous rentrez chez vous et calmez votre déception dans un pot de glace ?
  • Vous profitez de cette heure libre pour vous promener et vous détendre ?

2. Vous apprenez que votre vol a 10h de retard et vous aviez une correspondance. Vous êtes donc coincé(e) à Moscou pendant tout ce temps.

  • Préférez-vous rester assis à ruminer tout le temps votre malheur ?
  • Vous sortez de l’aéroport pour visiter un peu la ville et vous changer les idées en attendant le prochain vol (vous demanderez bien sûr un dédommagement) ?

3. Votre coupe de cheveux est totalement ratée alors que vous aviez bien précisé au coiffeur de ne couper QUE les pointes.

  • Vous rentez chez-vous et vous pleurer toutes les larmes de votre corps. 
  • Vous vous dites que c’est fait, vous n’y retournerez plus, et en attendant que cela ne repousse vous cherchez de nouvelles idées de coiffure à faire sur cheveux courts.

4. Vous vous réveillez suite à une opération et le chirurgien vous annonce qu’il a été obligé de bâcler le travail…

  • Joker !
  • À moins d’être extrêmement zen et incroyablement positif, c’est face à ce type d’imprévus que vous pouvez paniquer, le reste n’est pas si important ! Attention à ne pas confondre positivisme et oubli de son intérêt.
Le principe du 90/10

En psychologie, il existe un principe qui dicte que 90% des conséquences (positives ou négatives) sont obtenues par 10% des causes. Concrètement, les aléas de la vie représentent 10% de votre journée, le reste, c’est le produit de VOS réactions ! Une tache sur votre chemise avant de partir au travail ? Ne vous énervez pas, vous allez arriver en retard et être davantage énervé. Choisissez-en simplement une autre et filez !

👋 Cet article pourrait vous intéresser : 5 conseils pour sortir de sa zone de confort, en avant l'inconnu !

Comment mieux gérer l'imprévu ? 

Si vous ne parvenez pas encore à gérer vos réactions face à des éléments perturbateurs, ne paniquez pas : il existe des méthodes pour gérer les imprévus et très bien s’adapter aux changements de programmes. Voici nos conseils :

👉 Acceptez les faits

 C’est par cette étape qu’il faut commencer. En acceptant le fait que les imprévus ne sont pas des fatalités, et qu’ils sont là et qu’il faut faire avec, étant donné que la vie n’est pas un film dont vous seul écrivez le scénario. Elle contient en effet de nombreux autres acteurs, et vous n’avez pas le contrôle sur leur planning, leur procrastination, leur non-respect des échéances, leur manque de collaboration et bien d’autres choses encore.

👉 Apprenez à maîtriser vos émotions

En revanche, vous pouvez apprendre à gérer vos émotions. Votre premier réflexe est de paniquer, mais ne pensez-vous pas que prendre du recul peut-être bénéfique ? Garder votre calme, évaluer la gravité de la situation pour trouver une solution vous mènera plus loin que de vous énerver et vous plonger dans une situation de stress suite à ce changement de dernière minute.

👉 Faites preuve de souplesse dans votre emploi du temps

Maintenant que vous savez que les situations imprévisibles font partie de la vie, et que vous arrêtez de les subir, vous pouvez adapter votre emploi du temps. Vous avez fait preuve de grandes qualités d’organisation, alors anticiper ne devrait pas être un problème pour vous. N’hésitez pas à prévoir une petite marge avec des moments libres si un imprévu survient et qu’il vous demande du temps, ou établissez des plans B.

👉 Restez positif

Dites-vous que la vie n’est pas écrite d’avance et que les choses se font au fur et à mesure. Les imprévus pimentent votre quotidien, ce qui est au final une bonne nouvelle non ? Imaginez-vous vivre une vie dont vous connaissez déjà tout des années à l’avance. Ce serait d’un ennui ! Et puis n'oubliez pas que le positif attire le positif ! 😉

L'avis de la rédaction : entraînez-vous !

Accepter la vie telle qu'elle est, avec sa part d'inconnu et d'imprévu s'apprend. Et qui sait, peut-être même que vous apprécierez de laisser la vie vous secouer et vous surprendre ? Exercez vos capacités d'adaptation chaque jour, à votre niveau, testez une nouvelle boulangerie, un nouveau chemin, de nouvelles recettes... Pour Odile Chabillac, thérapeute, « Pour certaines personnes, essayer une nouvelle boulangerie représentera déjà une prise de risque. C’est à chacun de juger jusqu’où il peut aller, en fonction de son système de sécurité. » 👉 N'hésitez pas à contacter nos thérapeutes spécialisés pour avancer et trouver ensemble des solutions.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

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15 avril · Wengood

8:57


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