Phobie scolaire : reconnaître les symptômes pour réagir rapidement

Mis à jour le par Justine Guilhem

Des enfants qui ne veulent pas aller à l'école, quoi de plus banal ? Seulement voilà, dans certains cas, ce refus d'aller à l'école est bien plus important qu'un simple caprice d'enfant. En France, on estime que 1% à 2% des enfants et adolescents ont peur d'aller à l'école. Comment reconnaître les signes de la phobie scolaire ? Et que peuvent faire les parents, souvent désemparés face à ce refus, parfois violent, d'aller à l'école ? Comment peut-on traiter la phobie scolaire ? Quelques pistes.

Phobie scolaire : reconnaître les symptômes pour réagir rapidement

Comment définir la phobie scolaire ? 

Le Journal Officiel définit la phobie scolaire comme : « La phobie scolaire, ou refus scolaire anxieux, est une manifestation de refus de la fréquentation scolaire, à distinguer du refus d’apprendre ou de difficultés d’apprentissage. » Sachez qu'on parle également de "refus scolaire anxieux." Comme toutes les phobies, il s'agit d'une peur, une terreur irrationnelle de l'école et qui empêche l'enfant d'aller en classe.

Les symptômes liés à cette peur

La phobie scolaire toucherait 1% à 2% des enfants et concernerait 5% des consultations en pédopsychiatrie. Elle est notamment plus présente chez les enfants de 6 ans qui entrent au cours préparatoire et chez les adolescents entre 11 et 14 ans, surtout au moment de l’entrée en 6ème et de la 4ème. Pour les enfants, le refus scolaire serait surtout et avant tout, une angoisse liée à la séparation, concernant les adolescents, cette phobie pourrait être liée à la peur de l’échec, mais des facteurs tels que le harcèlement scolaire ou des troubles de l’apprentissage, peuvent aussi être la cause d’une phobie scolaire.

Le stress envahit l'enfant et il n'est alors plus capable d'aller en classe. C'est une grande source de souffrance pour lui. Les signaux qui doivent alerter se manifestent souvent au moment du départ pour l'école, ou lorsque l’enfant anticipe le départ.

  • Détresse émotionnelle
  • Diarrhées
  • Vomissements
  • Maux de tête
  • Douleurs abdominales
  • Pâleur du visage
  • Tremblement
  • Transpiration excessive
  • Angoisse avec accélération du rythme cardiaque et respiration difficile
  • Violence contre les parents
  • Tentative de fugue
📌
Ces signaux doivent alerter des parents qui n’aperçoivent pas toujours l’absentéisme ou les stratégies d’évitement (passer la journée à l’infirmerie, en permanence, rentrer chez lui, etc.). Plus le problème est pris tard et plus il peut s’amplifier, au point que l’enfant s’isolera de plus en plus, délaissant même ses activités extrascolaires, ses activités sportives, ses amis.

Les premiers symptômes peuvent apparaître brutalement, l'enfant refuse de retourner en cours, il peut même promettre d'y retourner le lendemain mais le lendemain, rien n'y fait. Un événement peut déclencher cette phobie brutalement. Les symptômes peuvent aussi être plus discrets, votre enfant va alors prétexter des maux de ventre, de tête et passer de longues heures à l'infirmerie ou demander à rentrer chez lui. Soyez attentif à ces signaux mais retenez surtout qu'il ne s'agit pas d'un simple caprice d'enfant qui ne veut pas aller à l'école et préfère jouer à la console. Ce n'est pas qu'il ne veut pas, c'est qu'il ne peut pas. C'est une réelle souffrance à ne pas négliger.

Si votre enfant est victime de harcèlement et qu'il est la cause de sa phobie scolaire, prévenez la direction de l'établissement immédiatement. Vous pouvez également le signaler à l'inspection académique. 

Quelles en sont les conséquences ?

Il ne faut jamais sous-estimer la phobie scolaire car dans la plupart des cas, elle conduit à l’échec scolaire, mais pas seulement. En s’isolant, le jeune va bloquer tous les canaux d’apprentissage : fini les expériences et les découvertes. La phobie scolaire a aussi des conséquences graves telles que des troubles du sommeil, une perte de l’estime de soi, des épisodes dépressifs ou même des risques suicidaires.

Avis aux parents : évitez les punitions

Lorsqu’ils sont face à ce problème, il n’est pas rare que les parents, un peu perdus, cherchent à reprendre les commandes par le biais de menaces ou de punitions. C’est malheureusement une attitude qui ne fera qu’entretenir le comportement problématique. Les parents, comme pris au piège, finissent alors par céder parce qu’ils ne parviennent plus à faire face à l’angoisse de leur enfant. Elle devient trop forte pour eux…

Les solutions : comment combattre la phobie scolaire ?

Il est très important de ne pas ignorer les symptômes de la phobie scolaire, car plus la prise en charge est précoce et plus l’évolution du trouble sera freinée. Sachez que la phobie scolaire se soigne bien. Votre médecin traitant peut vous aiguiller dans un premier temps, vous pouvez également consulter un psychologue ou une association qui saura vous orienter.

Notre vidéo sur la phobie scolaire

Pour aller plus loin, nous avons interrogé le psychologue Jean Doridot sur le sujet : 

null

"La phobie scolaire, c'est une peur irrationnelle et incontrôlable qui empêche l'enfant d'aller physiquement à l'école. C'est quelque chose qui est ingérable et de nature irrationnelle, mais les symptômes sont bien réels."

L'avis de la rédaction : consulter sans attendre

Une psychothérapie individuelle est à envisager dans les cas de refus scolaire, mais dans ce domaine, il faut aussi prendre en compte le caractère de l’enfant. Plusieurs stratégies sont donc possibles : TCC, thérapie familiale, hospitalisation, hypnose, sophrologie pour se relaxer, etc. N'attendez pas pour prendre rendez-vous avec un psychologue si vous constatez des changements de comportement chez votre enfant et des symptômes d'une phobie scolaire. C'est une réelle souffrance qu'il faut pouvoir soulager rapidement. Plus la prise en charge est précoce, meilleurs sont les résultats.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi : 

Source : hypnoseparis.com

Article proposé par Justine Guilhem

Mon rêve de bonheur : faire de ma vie un grand terrain de jeux

Nos derniers articles

Comment sortir de la dépendance affective ? Elément de réponse

J’ai longtemps été dans la dépendance affective. Je ne voulais pas rester seule, j’avais besoin d’aimé et surtout d’être aimée en retour pour me sentir bien. J’avais l’impression que ça me complétait et que ça me permettait d’être heureuse. Sauf que bien souvent je me suis enfermée dans des relations toxiques… Heureusement aujourd’hui je suis sortie de cela. Comment j’ai fait pour sortir de ma dépendance affective ? Je vous explique, en espérant que ça vous aide.

Quel style d'attachement amoureux êtes-vous ? Faites le test !

“Je ne sais jamais où va mon chemin, mais je marche mieux quand ma main serre la tienne”. J’aime tellement cette citation d’Alfred de Musset, car elle illustre parfaitement ce que je ressens pour ma relation. C’est aussi un bon moyen de comprendre quel est mon style d’attachement amoureux ! Prendre connaissance de la manière dont on s’attache aux autres, notamment dans la relation amoureuse, peut nous aider à comprendre notre fonctionnement et celui de notre partenaire. Explications.

Changer ses habitudes : la clé pour être plus heureuse !

Prise dans ma routine et dans mon quotidien, j'oublie parfois que la clé du bonheur se trouve dans la nouveauté. Et un jour, comme ça, sans l'avoir prévu, je change de route pour rentrer chez moi et je me sens plus... légère, moins enfermée, plus libre. Les habitudes sont tout aussi nécessaires que néfastes, mais il y en a 6 qui pourraient bien vous rendre un peu plus heureux·se. Vous prenez les paris ? 😏

L'incompétence stratégique au travail : comment y échapper ?

“C’est dans quel dossier déjà que je dois poser ces vidéos ? Et ça marche comment d’ailleurs pour faire les vidéos ? Tu peux m’aider ? Vraiment je galère…”. Ces mots et cette situation, je pense qu’on l’a tous et toutes rencontré au boulot. Parfois les gens sont vraiment perdus, parfois on a la sensation qu’il y a un manque de motivation et qu’ils n’ont tous simplement pas envie. C’est précisément ce qu’est l’incompétence stratégique. En quoi c’est problématique ? Explications.

"J'ai changé d'avis" une preuve de force de caractère !

On dit qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis et je suis plutôt d'accord avec la formule. Reconquérir son ex pour finalement se rendre compte qu'on ne l'aime plus, décider de devenir vegan après avoir mangé de la viande à tous ses repas, dire non le jour du mariage, etc. Certaines volte-face sont plus difficiles que d'autres, plus risquées aussi, mais changer d'avis ça arrive, ce n'est pas grave et au contraire, le dire et l'assumer c'est avoir une sacrée force de caractère ! Et ça, on adore !

Peur du changement : la comprendre pour mieux l'appréhender

Vous devez déménager ? Votre poste implique de nouvelles responsabilités ? Vous devez faire un choix qui aura un impact important sur votre vie ? Les changements peuvent plus ou moins perturber nos habitudes, c’est pour cela que la plupart du temps ils nous font peur. On apprécie son petit confort, c’est pourquoi on n’a pas envie de le quitter, mais la vie ne nous laisse pas toujours le choix. Si appréhender l’inconnu est normal, il ne devrait pas provoquer un stress trop important. Explications.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

Comment demander/ accepter de l'aide ? [Dr JEAN DORIDOT, Psychologue et hypnothérapeute]

21 mars · Wengood

8:07


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube