Trouble bipolaire : Qu'est-ce-que c'est et que faire ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

Euphorie, tristesse profonde, joie exaltante, angoisses… Autant d’émotions contradictoires qu’une personne souffrant de bipolarité peut traverser. Cette maladie psychique se caractérise par une alternance de périodes dépressives et de périodes maniaques. Il n’est pas simple de gérer les deux phases qui composent la bipolarité. Qu’est-ce qui caractérise ce trouble ? Quel est le comportement d’une personne bipolaire ?

Trouble bipolaire : Qu'est-ce-que c'est et que faire ?

Qu’est-ce que la bipolarité ? Définition

Le trouble bipolaire, anciennement appelé psychose maniaco-dépressive, est une maladie psychique au long cours qui entraîne des dérèglements de l’humeur. Ce trouble peut prendre diverses formes mais la plus typique est celle où deux périodes sont alternées :

  • Les épisodes maniaques : Ici, les personnes sont extrêmement actives, voire agitées et euphoriques. Elles ont alors une multitude de projets en tête. Attention ! Pendant cette période, elles peuvent également être irritables.
  • Les épisodes dépressifs : Les bipolaires éprouvent une grande tristesse, et perdent tout désir d’activité. Ils se replient souvent sur eux-mêmes. Entre ces deux phases, l’humeur peut redevenir normale, c’est ce qu’on appelle les intervalles de rémission.

Les troubles bipolaires touchent entre 1 et 2,5 % de la population, soit entre 650 000 et 1 650 000 personnes en France, selon la Fondation FondaMental. Ils apparaissent majoritairement entre 15 et 25 ans et persistent toute la vie. Les femmes comme les hommes sont touchés à parts égales.

📍
La bipolarité n'est pas un choix ou une manie mais une pathologie qui affecte l'humeur et l'énergie. Les personnes atteintes sont souvent incomprises ou jugées alors qu'elles méritent au contraire toute notre empathie et notre soutien. N'oublions pas que chaque personne est unique, et que derrière chaque diagnostic se cache une histoire à la fois riche et complexe. Il est important de ne pas juger, mais d'écouter et de comprendre. 
Sachez que la bipolarité est tout à fait gérable avec un traitement approprié.

Les causes et origines de la bipolarité 

Ce trouble est une pathologie multifactorielle complexe avec des causes multifactorielles également. Difficile donc d’établir précisément une cause de l’apparition de cette maladie psychique. Des facteurs d’ordre génétique, biologique, psychologique, entre autres, sont impliqués. Dans le cas des facteurs génétiques : si une personne de la famille est déjà atteinte de cette maladie, le risque est 10 fois supérieur de le développer. 

Pour les acteurs biologiques, plusieurs études montrent des anomalies au niveau du cerveau des patients bipolaires, au niveau des médiateurs chimiques. Ils sont responsables de la transmission de la noradrénaline et de la sérotonine. De plus, un choc émotionnel comme la perte d’une proche peut être un facteur psychologique déclenchant.  

Les symptômes de la bipolarité

Selon l’épisode, soit maniaque, soit dépressif, les symptômes vont être extrêmement changeants. La personne bipolaire va avoir un comportement très différent suivant si elle est en manie ou en dépression.

Les symptômes bipolaires en phase de manie :

  • sentiment de bonheur et de plaisir très intense ou, au contraire, d’irritabilité excessive ;
  • hyperactivité, agitation et énergie débordantes ;
  • idées de grandeur (par exemple, une estime de soi démesurée) ;
  • débit de parole accéléré (la personne parle sans arrêt, coupe la parole aux autres, etc.) ;
  • augmentation importante du nombre d’activités professionnelles, scolaires, sociales ou familiales ;
  • diminution du besoin de dormir (seulement 3 à 4 heures de sommeil par exemple) ;
  • accélération de la pensée (la personne peut se perdre parfois dans ses idées) ;
  • manque de jugement ;
  • grande distraction (impossibilité de fixer son attention, achats impulsifs, etc.).

Les symptômes bipolaires en phase de dépression :

  • fatigue ;
  • manque d’énergie ou grande agitation ;
  • troubles du sommeil : la personne dort trop ou pas assez ;
  • perte ou un gain de poids ;
  • diminution ou perte de la libido ;
  • maux de tête, des douleurs au dos ou à l’estomac ;
  • grande tristesse ;
  • sentiment de culpabilité ou d’échec ;
  • diminution de l’estime de soi;
  • difficulté à se concentrer sur une tâche ;
  • difficulté à prendre des décisions ;
  • pensées suicidaires.

De plus, lorsque la personne ressent les symptômes dépressifs, elle peut perdre le contact avec la réalité et avoir des troubles psychotiques. Par exemple, elle peut entendre des voix ou avoir des idées délirantes. C’est pourquoi, il faut absolument avoir un traitement pour la stabilité du trouble bipolaire et le bien-être du malade.

👉 Lunatique et bipolaire, quelle différence entre les deux ?

Quels sont les traitements possibles pour un trouble bipolaire ?

Les traitements médicamenteux

Il est possible de retrouver des stabilisateurs d’humeur comme le lithium ou les neurorégulateurs, de plus en plus prescrits par les psychiatres. Le patient souffrant d’un trouble bipolaire peut également apaiser sa souffrance avec des anxiolytiques, des somnifères ou des antipsychotiques. Les stabilisateurs de l’humeur et les antidépresseurs sont des médicaments qui rétablissent l’équilibre chimique du cerveau. Ils diminuent l’intensité des symptômes physiques et agissent sur :

  • Les émotions ;
  • La mémoire ;
  • La concentration.

La thérapie

Les bipolaires peuvent aussi compter sur les thérapies de groupes, psychanalyses, psychothérapies, groupes de parole ou encore des séances d’hypnose. Le suivi le plus adapté et efficace pour les personnes souffrant de bipolarité est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Elle vise à modifier les pensées et les comportements problématiques de la personne atteinte et à les remplacer par des pensées et des réactions appropriées à la réalité. Elle aide aussi la personne à mettre en place des stratégies d’adaptation pour retrouver son équilibre.

Comment vivre avec une personne bipolaire ?

Il n’est pas simple d’être face à une personne ayant des fluctuations d’humeur aussi fortes. Il faut bien sûr être à son écoute et l’accompagner, mais il ne faut pas pour autant se négliger. En effet, il est important de prendre du temps pour soi ou de réaliser des activités qui permettent de se changer les idées. De plus, si la maladie du proche affecte sa propre santé mentale, l’aide d’un professionnel est nécessaire. Le trouble a de nombreuses répercussions sur les membres de la famille ou le conjoint. La bipolarité dans le couple peut extrêmement le fragiliser. C’est pourquoi il est nécessaire d’être bien accompagné, que ce soit la personne bipolaire ou l’entourage.

Pour plus d'informations : Comment se comporter face à une personne bipolaire ? Aider & accompagner 

L'avis de la rédaction : combiner un suivi psychiatre avec un suivi psychologique

Au moindre doute, que ce soit pour soi-même ou un proche, il ne faut pas hésiter à consulter un psychiatre. Ce médecin pourra déceler la maladie et proposer un traitement adapté au trouble bipolaire. Par la suite, on pourra commencer un suivi psychologique en s'orientant vers une TCC (ou en aidant un proche à le faire). C'est une maladie psychique qu'il ne faut pas prendre à la légère, il est nécessaire de consulter.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !  #BornToBeMe 

Contacter un psychologue

Mais aussi :

Source : quebec.ca

Article proposé par Camille Lenglet

⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais.

Nos derniers articles

La lettre d'amour, la plus belle des déclarations que l'on puisse faire

Si j'avais une devise dans la vie, ce serait sûrement : "puisque je t'aime, alors je te l'écris." A mon mari, à mon fils, j'écris des lettres d'amour à ceux que j'aime, mais je dois bien reconnaître que parfois, même si les sentiments sont sincères et profonds, les mots ne viennent pas et on reste muets. Pas de quoi en faire un drame, il faut seulement s'inspirer... et lâcher-prise. L'amour c'est naturel, écrire une lettre d'amour l'est aussi, croyez-moi !

Je doute de mon couple, est-ce que c'est normal ? Comment réagir ?

Il est fréquent que ça arrive. La vie de couple et même l'amour n'étant jamais un long fleuve tranquille, il arrive, bien sûr, que l'on doute. Pas sur la même longueur d'ondes, impression que l'herbe est plus verte ailleurs, projets divergents, manque de désir… Sous le poids des doutes, l'amour perd de sa splendeur. Est-ce irrémédiable ? Je ne crois pas, l'important, c'est de comprendre ce qu'il y a derrière ces doutes et comment réagir. Explication.

"On mange quoi ce soir ?" L'application Jow a la réponse !

Tout à coup, il est 16h et ça me prend, comme une urgence : "qu'est-ce qu'on mange ce soir ? Et aussi demain à midi, tant qu'on y est". Et je me retrouve à visualiser mon butternut, mon sachet de parmesan râpé et mes 3 œufs, en quête d'une inspiration soudaine... Sauf que je ne suis pas dans Top Chef. Si mon jury reste intraitable, les idées fusent moins vite dans mon cerveau de cheffe à domicile...

Pourquoi faire le ménage peut (vraiment) nous faire du bien ?

Pendant ma vingtaine, je n'aimais pas faire le ménage. Je trouvais que c'était pénible et une perte de temps ! Bien sûr, je le faisais quand même, car il n'était pas question de vivre dans la saleté. Maintenant que je suis trentenaire, j'adore ça ! Il faut dire que j'ai appris à voir les aspects positifs du ménage en vieillissant. Alors pourquoi le ménage peut vraiment nous faire du bien et être en quelque sorte, une thérapie ? Je vous explique !

Ces pratiques sexuelles bizarres... et celles qui peuvent vous tuer !

Voilà quelque temps maintenant que j'écris pour Wengood et si j'ai appris beaucoup de choses, ce que je sais surtout, c'est qu'en matière de sexe, le champ des possibles est vaste et je ne l'avais jusqu'alors que peu exploré. Aujourd'hui pourtant, ne nous réjouissons pas et passons du côté obscur de la couette : place aux pratiques sexuelles étranges, à savoir celles qui permettent de faire l'amour... sans faire l'amour et zoom sur celles à bannir sous peine... d'y perdre la vie ! 😱

Coucher avec un collègue ou son boss, jeu dangereux ?

Ça m’est déjà arrivé d’avoir un crush au travail. Franchement, si je n’avais pas appris par la suite qu’il était en couple, j’aurais mis le paquet pour le séduire. Sauf que voilà, on connaît bien la règle du “No zob in job”, qui veut littéralement dire que c’est une mauvaise idée de coucher avec un collègue, voire pire, son boss ! Est-ce que c’est vraiment un jeu si dangereux que ça ? Qu’est-ce qu’on risque si on est pris la main dans le sac ? Je vous explique tout (eh oui, je m’étais renseignée avant de foncer) !

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

Pourquoi je prends tout mal ? Comment Gérer sa Susceptibilité ? - Conseils du Dr Jean Doridot 🧠💬

15 avril · Wengood

8:57


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube