La psychologue Elisabeth Navarro explique notre besoin d'être aimé

Mis à jour le par Justine Guilhem

On a souvent l'impression que sans amour, on est rien. Oui, tout le monde souhaite être aimé et heureux.se. Cependant, pourquoi chez certaines personnes, ce besoin est démesuré ? Pourquoi recherche-t-on à tout prix l'amour et que l'on nous dise que l'on nous aime ? Elisabeth Navarro, psychologue clinicienne, répond à cette question.

La psychologue Elisabeth Navarro explique notre besoin d'être aimé

L’amour : un sentiment essentiel

Le besoin d’amour est un besoin vital chez tout être humain ; quel que soit son âge. L’amour constitue la nourriture psychique la plus importante. Cela se construit pendant l'enfance. En effet, un enfant se développera harmonieusement s’il a été aimé et entouré affectivement dès son plus jeune âge par ses figures d'attachement (généralement les parents) et qu’il a grandi dans un environnement chaleureux et sécurisant. C’est l’amour de son entourage qui éveillera son propre amour et qui va, en donnant confiance en soi, offrir la possibilité de s’aimer soi-même et de se respecter dans la relation à l’autre.

👉 S’aimer, aimer et être aimé sont les 3 composantes indissociables du besoin vital d’amour dont la satisfaction va donner à l’être humain la clé de son équilibre pour son évolution future.

👉 L’amour est la clé de la motivation ; ce qui donne envie de vivre, de créer, de se propulser et de propulser les autres. C’est un besoin vital, au même titre que celui de se nourrir. L’être dont le besoin naturel est comblé est de fait beaucoup plus libre et indépendant sans peur de l’abandon que celui qui est à la recherche permanente de la satisfaction de ce besoin.

La dépendance affective : un manque d’amour

En revanche, un besoin insatisfait va créer des troubles psychologiques. L’enfant qui a manqué de câlins et d’amour est un enfant qui s’accroche et qui accapare toute l’attention de l’adulte. L’adulte qui a manqué d’amour n’est pas en capacité de se détacher de ce besoin et va sans cesse chercher à combler ce manque, sans pouvoir se livrer pleinement à d’autres activités plus créatrices, sociales ou culturelles. Dès lors, l’adulte va s’inscrire dans une forme de dépendance à l’autre (parents, amis, compagnon…).Une femme ayant peur de perdre son conjoint

La dépendance affective ne vient pas du besoin d’aimer et d’être aimé, qui est un besoin naturel, mais du pouvoir qu’il donne aux autres sur notre vie. Cette attitude irresponsable met l’autre à la source de ses manques d’amour et qui fait que l’adulte devient dépendant quand il attribue aux autres la cause de ses problèmes.

Les symptômes d’une dépendance affective

L’adulte dépendant ne va rien refuser à l’autre pour ne pas le perdre. Il mettra en œuvre tous les moyens pour satisfaire ce besoin vital et fondamental, par crainte d’être abandonné. Il va devenir dépendant pour ne pas perdre l’amour de l’autre, voire à se nier, se détruire ou devenir une marionnette dans les mains des autres pour ne pas perdre cet amour.

Certaines personnes vont se convaincre qu’elles peuvent vivre sans être aimées et sans aimer, mais cela vient tout simplement d'un mécanisme de défense, la rationalisation, pour masquer ainsi leur souffrance que suscite le manque d’amour 😥.

Dans les 2 cas ; il y a : 

  • Une négation de soi. On ne règle pas un manque d’amour en donnant toute la place à la pensée rationnelle ou en la cédant dans son entier à l’autre.
  • Un manque d’amour de soi : La capacité d’aimer et d’être aimé est directement proportionnelle à la capacité de s’aimer soi-même.

👉 Dans cette approche pathologique de la relation à l’autre, il est indispensable d’être suivi en consultation psychologique pour identifier, comprendre et agir sur cette pathologie du lien affectif qui a créé la souffrance de cette dépendance affective.

Elisabeth Navarro, psychologue clinicienne, vous écoute

Elisabeth Navarro est psychologue clinicienne depuis de nombreuses années. Quelle que soit votre problématique, n'hésitez pas à prendre rendez-vous, ensemble, vous pourrez comprendre ce qui vous anime et agir sur vos comportements.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! 
#BornToBeMe

Contacter le Elizabeth Navarro

Mais aussi : 

Article proposé par Justine Guilhem

Mon rêve de bonheur : faire de ma vie un grand terrain de jeux

Merci Madame

motte paule il y a 2 ans

Nos derniers articles

Le syndrome de la schtroumpfette au travail, qu’est-ce que c’est ?

Ah les Schtroumpf ! Tout le monde connaît la bande dessinée de Peyo composée de mignons personnages bleus. Mais quand on y pense, il y a quelque chose d’étrange : le fait qu’il n'y ait qu’une seule Stroumpfette pour un village entier. Une autrice l’a repéré il y a plus de 30 ans et l’a mis en avant pour parler du manque de représentation des femmes. Et bien malheureusement, on peut parler du syndrome de la Stroumpfette dans plein de domaines, y compris au travail. Explications.

Je n’aime vraiment pas travailler, pas du tout. Et alors ?!

J’ai toujours pensé que tout le monde faisait semblant d’être content d’aller travailler, mais depuis que j’assume clairement mon désamour pour le travail, on me regarde de travers, quand on ne me traite pas carrément de tire-au-flanc. Est-ce que je suis à côté de la plaque ou juste le mouton rebelle du troupeau ?

Être épicurien·ne, des plaisirs simples pour plus de bonheur ?

J’ai toujours dit que j’étais une épicurienne, que j’aimais profiter des bonheurs simples de la vie. Beaucoup de personnes se définissent ainsi, mais est-ce que l’on connaît vraiment la philosophie d'Épicure ? Je me suis aperçue que j’avais parfois envie de satisfaire des envies non essentielles, alors suis-je vraiment une épicurienne ? Explications sur cette école de pensée qui peut nous aider à atteindre le bonheur.

Profiter de la vie, qu'est-ce que ça veut dire au juste ?

Depuis que j’ai soufflé mes 30 ans, je me suis fait la promesse de profiter davantage de la vie. Ayant vécu des drames, je me suis rendu compte à quel point notre existence est fragile et que le temps passe rapidement. Confucius l’a d’ailleurs dit : “On a 2 vies et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on en a qu’une”. Je ne veux pas me dire à 80 ans que je n’ai pas assez savouré et que je suis pleine de regrets. Mais qu’est-ce que cela signifie au juste de “profiter de la vie” ? Cette idée est abstraite, alors par où commencer ? Je vous explique.

Être introverti·e, tout savoir pour mieux comprendre

Il y a celles qui adorent sortir, voir des gens, qui s’esclaffent en public ou qui n’ont aucun mal à aller vers des inconnus, puis il y a moi. Moi qui préfère largement une soirée à jouer ou à regarder une série en solo, à être dans un environnement calme et qui a toujours du mal à aller vers les autres. Être introvertie n’est pas grave, mais il faut décrypter ce trait de caractère pour mieux (se) comprendre !

Lettre ouverte à mes enfants : tout n'a pas été parfait mais j'ai fait de mon mieux

Vous vous souvenez de ces journées à la plage. Quand on partait tôt, avant même que le soleil ne se soit levé. J'avais toujours peur que vous ayez froid. C'était magique de voir vos regards quand la mer apparaissait derrière la vitre de la voiture. Et puis, inévitablement, il y avait toujours mes cris et vos cris. Ça criait toujours. Il y a tant de choses en nous et les parois de nos corps sont si fines... Forcément, ça explose. Dans cette histoire, tout n'a pas été parfait, mais j'ai fait de mon mieux.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

Pourquoi je prends tout mal ? Comment Gérer sa Susceptibilité ? - Conseils du Dr Jean Doridot 🧠💬

15 avril · Wengood

8:57


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube