L’équinoxe d’automne a amorcé le changement de la polarité dans le temps, nous faisant passer d’une énergie émettrice à une énergie réceptrice portée à son apogée au moment du solstice d’hiver qui signe la nuit la plus longue de l’année. Et c’est au cœur de cette nuit, dans l’obscurité où tout pourrait sembler mort, quand le yin touche à son paroxysme et que sa puissance invisible condense la matière, que plusieurs traditions ont fait naître un "sauveur". Sauveur qui symbolise la descente dans la matière et la renaissance de la vie avec le retour de la lumière qui triomphera des ténèbres au solstice d’été, avant de décroître dans un nouveau cycle.
Célébrons le retour de la lumière, Noël ou « nouveau soleil » porteur de la promesse du futur. Prenons conscience de la force-esprit qui nous anime et dont la lumière, comme l’éclair, transperce l‘obscurité dans laquelle la peur nous emprisonne si souvent.
Que cette augmentation quotidienne de la lumière, nous remplisse d’espérance et nous incite à exprimer la joie de vivre ensemble. Que nos différences nous enseignent et nous profitent. Que la crise actuelle fasse naître l’opportunité d’exprimer notre générosité fraternelle en attendant de grandir à l’AMOUR.
En tant qu'êtres humains, nous sommes partie intégrante de l'univers et donc tributaires de ses lois, sensibles aux variations occasionnées par les mouvements planétaires de notre système solaire.
Cependant, si nous sommes sur Terre, c'est pour y laisser une empreinte, si humble soit-elle, de notre passage.
Alors, tant que faire se peut, autant que celle-ci soit la meilleure possible, en respectant notre semblable et l'aidant si nécessaire.
Pour reprendre les propres termes d'un Malraux de la première époque, "l'espoir", par notre engagement et nos actes, d'une élévation de "la condition humaine" ne peut-il pas nous transcender et ainsi donner un supplément d'âme à notre destin ?