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Etre infidèle, ce n’est pas tromper !

Bonjour à tous. Voici l'interview réalisée par la rédaction de Wengo au sujet de l'infidélité. Je vous laisse découvrir ma vision de l'infidélité et quelles en sont, selon moi, les raisons et les conséquences.

Wengo : L’infidélité est-elle en progression ?

Rina : Difficile de l’affirmer. Mais en tout cas, elle alimente de nombreux articles dans la presse et sur internet. L’infidélité a surtout évolué : « réservée » aux hommes pendant longtemps, elle concerne aujourd’hui de plus en plus de femmes.

Quelle en est la raison ?

L’émancipation des femmes. Elles ne sont plus à la maison, elles travaillent, rencontrent plus de gens. Et parmi ces gens, des hommes. La tentation est là !

Tromper son conjoint, c’est ne plus l’aimer ?

D’abord, le terme « tromper » est mal choisi. Il est bien trop négatif. Il renvoie à ce principe absurde qui associe infidélité et rupture, infidélité et désamour. Or, être infidèle ne signifie pas qu’on n’aime plus son conjoint. La sexualité et les sentiments sont deux domaines distincts.

Il est cependant difficile de dissocier amour et sexualité...

Oui mais cette association est purement conventionnelle. Selon la morale, construite sur les principes religieux, l’infidélité sexuelle signifie infidélité amoureuse. Or, l’acte sexuel c’est d’abord prendre du plaisir.

Etre fidèle, c’est renoncer à certains plaisirs. C’est comme si vous vous trouviez dans une boulangerie, que vous choisissiez un baba au rhum et qu’on vous dise alors : « Désormais, tu ne mangeras que ce type de gâteau. » C’est inconcevable.

Pour vous, l’infidélité serait donc « normale » ?

Je dirais plutôt qu’elle est naturelle. Car prendre du plaisir, c’est humain ! Et nous sommes tous, à un moment ou à un autre, attirés par d’autres personnes. Il faudrait qu’on ne possède plus aucun sens (vue, odorat...) pour être assuré de ne pas être attiré par quelqu’un. Longtemps, la morale religieuse nous a demandé de résister à la tentation. Mais avec l’effritement du poids de la religion dans notre comportement quotidien, cette exigence semble de plus en plus difficile à respecter.

Existe-t-il une différence entre l’infidélité masculine et l’infidélité féminine ?

Il existe surtout une différence entre les deux sexualités. Pour schématiser, l’homme a une sexualité qui lui permet de pouvoir faire l’amour avec des femmes sans en tomber amoureux. Il y a une réelle dichotomie entre ses sentiments et sa sexualité. La femme, elle, a besoin d’éprouver des sentiments (elle veut croire qu’elle est amoureuse) avant de tomber dans les bras d’un homme. Mais la femme comme l’homme peuvent parfaitement goûter à l’infidélité sans remettre en cause leurs sentiments pour leur conjoint.

Reste le sentiment de culpabilité...

Oui, évidemment. Mais le sentiment de culpabilité n’affecte pas seulement celui ou celle qui a été infidèle.

C’est-à-dire ?

En consultation, souvent, j’ai affaire à des personnes qui me parlent de leurs doutes sur la fidélité de leur conjoint ou de leur conjointe. Or, la plupart du temps, ces personnes suspicieuses et jalouses sont elles-mêmes des êtres humains qui ont été soumis à la tentation. Ils ont toujours résisté, par principe, même s’ils éprouvent le désir de passer à l’acte. Le pire pour eux, serait donc que leur conjoint succombe, lui, à la tentation : ils lui en voudraient à mort d’avoir « mangé le gâteau qu’ils se sont toujours refusé » ! Ces personnes suspicieuses aimeraient tromper mais, elles n’en ont pas le courage à cause du sentiment de culpabilité.

On ressent énormément de frustration dans votre exemple. Et on serait tenté de penser que la fidélité nuit au bonheur du couple. N’est-ce pas exagéré ?

Si, bien entendu. Beaucoup de couples s’épanouissent et trouvent leur équilibre dans la fidélité. Mais, je pense qu’il est absurde de continuer de penser qu’un homme ou une femme infidèle n’aime plus son conjoint. Le pire, pour un couple, c’est que l’un ou l’autre soit bridé dans sa sexualité.

Une sexualité « débridée » passe t-elle forcément par l’infidélité ?

Non, bien sûr. Mais quand on se sent bridé dans sa sexualité, il faut en discuter avec l’autre. Les discussions autour de la sexualité dans un couple, c’est primordial. Il ne faut pas hésiter à parler de ses désirs et les expliquer, d’évoquer son attirance pour un ou une autre (sans forcément passer à l’acte !). Le problème est qu’on n’ose pas évoquer ses attirances par peur de se heurter à la colère du conjoint : « Tu désires quelqu’un d’autre ? Tu ne m’aimes plus ! ». Il est pourtant salutaire d’accepter que son conjoint éprouve, lui aussi, une attirance sexuelle pour d’autres personnes.

Faut-il avouer son infidélité ?

Je conseille de ne pas le dire. Cela ne sert à rien car, en règle générale, les sentiments profonds d’amour éprouvés pour son conjoint sont intacts. En parler, c’est risquer de créer un drame inutile.


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- de Natacha Maubant
Infidélité : comment faire part de ses doutes - de Laurence Guin
 


anonymous/1489478
18/02/2012 12:23
Etre infidèle se n'est pas tromper alors là non, je ne suis pas en accord avec vous.

Interprétation un peu bizzare : infidèlité = authenticité ?

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