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ENTREE DES MEDIUMS: EXPOSITION A PARIS : du 18 octobre 2012 au 20 janvier 2013

 

MAISON DE VICTOR HUGO EXPOSITION.
[13/07/2012]

Puce cultureExposition

 

Entrée des médiums

Spiritisme et art d’Hugo à Breton

18 octobre 2012 – 20 janvier 2013


Cette exposition propose un regard historique sur les productions artistiques du spiritisme, étranges et involontaires, dont les médiums ne pensaient même pas être les auteurs mais les attribuaient à des voix et des mains d’outre-tombe.
 
En septembre 1853, suscitée par la visite de Delphine de Girardin à Jersey, la pratique des « tables parlantes » devient l’occupation principale de la famille Hugo. Jusqu’en octobre 1855, les tables dictent, dessinent même, exerçant une influence majeure sur la pensée et la création de Victor Hugo. Sous les mains de son fils Charles, le médium de ces séances, elles confirment du sceau de l’au-delà, la vérité d’un fonds d’idées philosophiques préexistant et qui, enrichi, va irriguer l’œuvre et le bouillonnement poétique et littéraire à venir. 


En 1933, André Breton publie dans la revue Minotaure, « Le Message automatique » qui constitue une véritable entrée des médiums sur la scène artistique et la reconnaissance de leur rôle dans l’accroissement du domaine de la création vers les zones inconnues ou tout juste défrichée de notre inconscient.
Se donnant ces deux dates pour limites, l’exposition tente de rendre sensible le surgissement d’une nouvelle esthétique et d’un nouvel imaginaire qui vont, entre autres, alimenter le surréalisme ou grossir le flot de l’art brut.  Elle s’appuie sur des œuvres rarement exposées, sinon inédites, mises en relation avec les productions « littéraires » dictées par les tables. 

Parmi les médiums se côtoient l’écrivain, le mineur ou l’employée, le modeste prend place à côté du  génie pour lever le voile sur le merveilleux. Cette exposition leur rend hommage à travers les œuvres de Victor et Charles Hugo, Victorien Sardou, Fernand Desmoulin, Hélène Smith, Gustave Le Goarant de Tromelin, Hugo d’Alesi, Augustin Lesage, Marjan Gruzewski, Marthe Béraud, Franek Kluski, Man Ray, Robert Desnos, André Masson, Yves Tanguy, Nadja, Nina Karasek, Madge Gill, Philippe Deloison… et d’anonymes. 

« Si la science ne veut pas de ces faits, l’ignorance les prendra » déclarait Victor Hugo. L’exposition insiste aussi sur le mouvement d’étude suscité par les phénomènes spirites et en particulier sur la métapsychique – grâce à l’aide de l’IMI (Institut métapsychique international) –  qui a tenté de les comprendre, ouvrant une voie de réflexion sur les capacités de l’esprit humain et de l’inconscient. 

 

En complément

Format de poche

Les Contemplations
Un hymne à l’au-delà
Accrochage « format de poche » dans l’appartement
2 octobre 2012– 20 janvier 2013
Entrée libre 


En correspondance avec l’exposition Entrée des médiums, ce format de poche consacré aux Contemplations réunira des dessins de Victor Hugo, des éditions rares et enrichies du recueil, des gravures illustrant certains poèmes, des photographies ou encore des poésies évoquant plus particulièrement  le spiritisme, l’exil et sa fille Léopoldine.

« L’âme des poètes n’a que deux attitudes, contempler ou prier. 
Quand leur pensée ne plane pas elle s’agenouille. 
Et tous les sentiments (la contemplation) humains sont là. 
La contemplation contient la joie, la prière contient la tristesse. 
La prière et la contemplation contiennent l’amour. »

Cette citation, inscrite par le poète sur un lavis daté du 10 septembre 1840 adressé à Léopoldine, pourrait être l’annonce prophétique du destin tragique de sa fille ainsi que l’ébauche prémonitoire de la rédaction des Contemplations. 
Troublante en effet est la coïncidence entre la date de ce dessin et celle de la nouvelle du décès de sa fille qu’il apprendra trois ans plus tard quasiment jour pour jour, tout comme l’est celle entre cette dédicace et le titre donné à son recueil bien des années plus tard.

Considéré comme l’un des plus célèbres ouvrages poétiques de Victor Hugo, le recueil des Contemplations est publié simultanément à Paris et à Bruxelles en avril 1856 lorsque le poète se trouve exilé à Guernesey. Composé de plus de 150 poèmes écrits entre 1830 et 1855 répartis en thématiques (amour, amitié, nature, religion, famille…), il s’articule autour de deux parties intitulées Autrefois (1830-1843) et Aujourd’hui  (1843-1855), chacune divisée en trois livres. 

La disparition tragique de Léopoldine -fille aînée de l’écrivain morte noyée en septembre 1843- constitue la date de séparation et la charnière du recueil. Il s’inscrit dans une réflexion métaphysique. L’entrée lyrique dans le monde des morts est étroitement liée aux séances de spiritisme à Jersey de 1853 à 1855 auxquelles participe Victor Hugo alors en exil.

Quand les vers d’Autrefois (1830-1843) évoquent la jeunesse (Lise), la beauté de la nature (La fête chez Thérèse), les jours heureux avec Juliette Drouet ou les joies familiales (Mes deux filles), les poèmes d’Aujourd’hui (1843-1855) sont hantés par le souvenir et le deuil de sa fille (Demain dès l’aube...), figure centrale qui ouvre et clôt le recueil. Dans les livres IV (Pauca meae) et VI (Au bord de l’infini), la plupart des poèmes sont en lien avec la disparue et inspirés par « les tables parlantes » qui marquent de leurs « esprits » ce véritable hymne à l’au-delà où se mêlent réel et irréel, passé et avenir, monde visible et invisible, mort et métempsychose, disparition et apparition à travers des poèmes tels que Ce que dit la bouche d’ombre, A celle qui est voilée, Horror, Ce que c’est que la mort, La dame blanche…et notamment le dernier A celle qui est restée en France, daté du 2 novembre 1855, jour des morts dans lequel le poète dédie le recueil à sa fille.
« Nous contemplons l’obscur, l’inconnu, l’invisible.(…) »
Les Contemplations, II, 6, 14

 


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